
SOCIETE DES AUTOMOBILES LA NEF

Dernière mise à jour : 12/05/2010
Avant Lacroix et De Laville...
Petit historique
En 1898/1899, les premiers moteurs à explosion sont opérationnels.
Le 4 cylindres est mis au point et De Dion perfectionne son monocylindre qui rencontre un sérieux
succès auprès des petits constructeurs. Parmi celles-ci, on trouve la Société des Automobiles La Nef.
Joseph Lacroix
Né le 14 juillet 1861 à Agen, Joseph Lacroix est plus qu'un bricoleur de génie. Homme à l'esprit
curieux et passionné, il s'intéresse à la photographie, à la physiologie, aux
applications de l'électricité, à la vapeur, aux horloges électriques et même à l'analyse sanguine.
Son fils Léon poursuivra héritera de ce côté curieux et inventera un procédé de cinéma en couleur. Il
concevra un avion qui vola parfaitement, l'Autoplan. Bref, une véritable histoire de famille.
Cependant, revenons à Joseph lacroix. Toutes les nouveautés que cette fin de siècle apporte le captive.
De plus, cet homme est capable de fabriquer de ses mains ce que son esprit conçoit, mais il connaît aussi ses limites.
Quand l'automobile s'affirme, il construit un véhicule élémentaire qu'il équipe d'un moteur monocylindre De Dion-Bouton,
seul petit groupe disponible sur le marché à partir de 1896.
Vers 1894 et 1895, la course à l'armement a pris son essor,
la technique a fortement évoluée et la motorisation a pris son envol. Les puissances et les vitesses connaissent
une croissance exponentielle et des visionnaires ont saisis l'opportunité de faire fortune dans cette nouvelle
industrie. Dans les usines De Dion de Puteaux, les ateliers commencent à produire des petits moteurs par milliers.
Rapides, légers, fiables et économiques, ces derniers sont destinés à équiper les premières motos de production,
les tricycles et les voiturettes des premiers apprentis constructeurs. Le moteur De Dion est donc à l'origine
de la création de dizaines de petites marques qui sont fondées dans toute la France.
Débuts
Comme Paris, la province se met à l'automobile. Avec une production plus
modeste, les constructeurs de province, plus discrets, assurent une production
d'engins utilitaires aptes à satisfaire une clientèle locale aux moyens limités.
Pourtant, conscients des avantages que peut apporter l'automobile, certains vont
se concentrer sur une production de petits modèles destinés aux médecins,
voyageurs de commerce, notaires ou autres professionnels appelés à se déplacer
localement et qui souhaitent s'affranchir du cheval. C'est le cas de Lacroix.
Au cours de la période 1896 à 1914, Lacroix va se consacrer à cette nouvelle
activité. Dans un petit atelier au 3 rue de Palissy à Agen, il construit le prototype
d'un véhicule à trois roues et en 1899, il fonde la Société
des Automobiles la Nef pour commercialiser sa création.
La Nef
Baptisé La Nef, le véhicule de Lacroix est inspiré de la construction hippomobile et son
châssis en bois est fait de deux longerons cintrés disposés en V. Dans une
fourche, et pivotant comme celle d'un cycle, une roue avant unique et directrice
dépourvue de suspension. Simple, pratique et bon marché, le véhicule dispose
d'une "queue de vache" en guise de volant. Sa longueur permet un bon contrôle de
la direction. Le moteur, placé sur le col de cygne, le plus bas possible, est
directement sous la surveillance du pilote, juste devant ses pieds. Un simple
tablier protège le carter. Une poulie calée sur le vilebrequin entraîne
directement, par une longue courroie, une autre poulie calée sur l'arbre des
deux roues arrière motrices.


La suite est l'histoire de la marque Lacroix et De Laville
